Écrivain public
en milieu pénitentiaire : première session de formation
Treize écrivains publics ont participé les 20 et 21 octobre 2022 au Centre pénitentiaire d’Orléans-Saran à la première session nationale de formation à l’exercice de leur métier en milieu pénitentiaire. Deux grécistes ont eu le privilège de participer à cette session, ô combien enrichissante et passionnante !
Cette formation a été organisée par l’AEPF et a bénéficié du soutien du ministère de la Justice dans le cadre de la convention nationale d’objectifs signée fin 2021 avec la direction de l’administration pénitentiaire. Les participants appartenaient tous à l’une des quatre organisations représentatives d’écrivains publics professionnels : AEPF, EPACA-Sud, GREC et SNPCE.
Plusieurs thèmes ont été abordés :
- le fonctionnement d’un établissement pénitentiaire ;
- l’accueil de la personne détenue ;
- le rôle des services d’insertion et de probation ;
- le rôle et la mission de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté ;
- les techniques de communication avec ce public ;
- les conséquences psychologiques de l’enfermement ;
- le cadre, les modalités, les interdits et les limites de l’intervention de l’écrivain public en milieu pénitentiaire ;
- le retour d’expérience de Pascal Martineau, écrivain public au CPOS depuis de nombreuses années
Différents intervenants sont venus témoigner et nous faire part de leur expérience : M. Marie, directeur des services pénitentiaires au CPOS ; Mme Lopez, cheffe du département des politiques d’insertion, de probation et de prévention de la récidive à la DISP (Direction interrégionale des services pénitentiaires) de Dijon, Mmes Benhamouda et Gauthier, respectivement directrice fonctionnelle adjointe et CPIP CPOS au SPIP du Loiret, Mme Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté et Mme Goicoechea, contrôleure au pôle saisines, Mme Vassort, psychologue PEP (Parcours d’exécution des peines) du CPOS et Mme Soncourt, cadre de santé au SMPR (Service médico-psychologique régional)… sans oublier Mme Huguenin-Dezot et M. Martineau, écrivains publics de l’AEPF et animateurs de la formation.
DISP, CPIP, SPIP, PEP, SMPR… la multiplicité des sigles (et ce n’est là qu’un aperçu) traduit la pluralité des interlocuteurs qui interviennent auprès des détenus. Savoir qui fait quoi était donc indispensable pour bien connaître la place et les limites de l’intervention de l’écrivain public au sein de cet écosystème qui, pour la plupart d’entre nous, nous était totalement inconnu.
Les conséquences psychologiques de l’enfermement sur les détenus et la communication avec ce public ont également été abordées, notamment à travers des jeux de rôles.
Tous ont souligné le rôle essentiel de l’écrivain public en milieu carcéral. Le CGLPL rappelle d’ailleurs dans ses Recommandations minimales que « les services d’un écrivain public doivent être accessibles aux personnes privées de liberté. » (n° 155, page 21)
Nous avons donc une place à prendre en milieu pénitentiaire en tant qu’écrivains publics et l’exercice de notre métier ne peut qu’apporter un peu plus d’humanité à ces personnes privées de liberté.
… Et pour ceux d’entre vous qui n’ont pu participer à cette première session, sachez que d’autres vont être organisées !
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